Bon mardi,

Cette semaine, je vous partage des stratégies concrètes pour aborder les retours à la maison quand un enfant a eu un mauvais comportement à l’école, ainsi que des outils de prévention du numérique. L’une de mes réflexions porte d’ailleurs sur la façon dont je fais moi-même de la prévention du numérique à la maison. Je vous invite aussi à réfléchir à nos cravings — ces envies soudaines de magasiner, de manger du sucre ou de prendre un verre — et à ce qu’elles révèlent de notre stress. Je termine en vous redonnant les liens de mes deux prochaines conférences de novembre : l’une sur la gestion des écrans (version ados) et l’autre sur l’opposition et les difficultés de comportement.

Voici mes 3 ressources gratuites, mes 2 réflexions de la semaine et ma suggestion inspirante du moment. N’hésitez pas à repartager ce courriel dans votre réseau. 

Bonne lecture et bonne semaine!

3 RESSOURCES GRATUITES

Écouter sur Youtube (et abonnez-vous!).

La semaine dernière, une maman m’a demandé comment réagir lorsque son enfant revient de l’école avec un billet de mauvaise conduite. Elle voulait savoir si elle devait ou non lui donner une conséquence, alors qu’il en avait déjà eu une à l’école. Je me suis rappelée avoir déjà fait une capsule vidéo sur ce sujet il y a plusieurs années. Elle est encore disponible sur ma chaîne YouTube. Je suis encore 100% d’accord avec mes propos … mais moins avec mon style (haha!).

#2 Outil à télécharger : Responsable avec mes écrans de loisirs (français et anglais disponible)

Télécharger sur mon site web : https://www.pasapas.ca/prevention-numerique/

J’ai mis à jour mon outil de prévention du numérique pour les jeunes et je l’ai fait traduire. Je vous invite à le télécharger et à consulter les autres outils gratuits disponibles sur cette page. Vous pouvez les diffuser avec plaisir!

#3 Podcast Grandir ensemble : Les problématiques connexes au stress 

Écouter sur YouTube / Spotify

Dans cet épisode du Balado Grandir ensemble, je parle des impacts du stress chez les jeunes et de stratégies pour les aider à négocier avec ce stress et surmonter les défis du quotidien. Animé par Alexandra Cantin, maman de 4 enfants, on parle de la vraie vie des familles … et de la nôtre.

2 RÉFLEXIONS DE LA SEMAINE

#1 – La prévention du numérique dans ma propre maison : ça ressemble à quoi?

Dernièrement, alors que j’animais une conférence sur la gestion des écrans chez les jeunes, une participante m’a demandé : « Vous qui travaillez en prévention du numérique, comment allez-vous protéger vos propres enfants sur Internet? ». Voici donc un résumé de ma réponse.

La prévention du numérique commence très tôt — idéalement avant même que nos enfants aient accès à Internet. En fait, dès qu’ils nous voient l’utiliser, c’est déjà le moment d’en parler. À la maison, nos enfants utilisent encore très peu les écrans, mais le sujet est présent au quotidien. Nous en parlons souvent, dans nos conversations de tous les jours.

Nous nous intéressons à ce que nos filles connaissent, à ce qu’elles entendent, à ce qu’elles vivent — et à ce que leurs amis vivent aussi. On commente ce qu’on voit à la télévision, dans les films ou durant une sortie. Toujours dans un esprit d’ouverture et non moralisateur.

Voici 10 éléments prioritaires que nous enseignons à nos filles dans ma famille (et que je vous recommande fortement) :

1. Connaître les avantages et les impacts des écrans. (Voir mon outil : Cyberdépendance et problématiques reliées à l’usage du numérique)
2. Développer des stratégies pour gérer son temps d’écran. (Voir mon outil : Responsable avec mes écrans de loisirs.)
3. Reconnaître les fausses informations en ligne et développer son jugement critique.
4. Comprendre le fonctionnement des algorithmes et les influencer positivement.
5. Assurer sa sécurité sur Internet.
6. Choisir consciemment son contenu pour qu’il protège le bien-être, l’estime de soi et la confiance en soi.
7. Connaître les lois sur Internet. L’aspect légal des réseaux sociaux et la cybersécurité).
8. Savoir que chacun se présente comme il veut en ligne, que cela corresponde ou non à la réalité.
9. Équilibrer les relations ainsi que les activités en ligne et hors ligne.
10. Savoir à qui demander de l’aide et comment aller chercher en cas de besoin (personnes de confiance, ressources gratuites, etc.)

J’ai la certitude — appuyée par la recherche, l’expérience clinique et des années de prévention sur le terrain — que c’est en parlant de tout cela tôt, sans dramatiser ni diaboliser les écrans, que les jeunes développeront les bons réflexes, la confiance et le jugement nécessaires pour naviguer sainement dans le monde numérique. Mon objectif demeure le même, que ce soit avec mes enfants ou les vôtres : avoir le maximum de plaisir en ligne et le minimum d’impacts sur le bien-être et le fonctionnement.

J’ai d’ailleurs commencé à écrire un guide sur le sujet pour détailler chacun de ces points. Je ne sais pas encore s’il s’adressera d’abord aux parents, aux jeunes… ou aux deux. À suivre!

 #2 – Mieux comprendre les « craving » de magasinage

Cette réflexion est inspirée d’une capsule vidéo que j’ai publié samedi matin sur mon groupe privé Communauté BASES. Tu peux l’écouter ici (10 min.) : https://www.facebook.com/share/v/1EMUdrXTX9/ (et rejoins le groupe!).

Au cours des dernières semaines, j’ai passé plusieurs jours à l’extérieur pour mes activités de formation. Entre Rimouski et Sept-Îles — deux séjours extraordinaires — ma liste de choses à faire s’est allongée… et les retards se sont accumulés. J’ai donc travaillé, exceptionnellement, durant la fin de semaine pour me remettre à jour.

Je ressentais le stress et il s’est vite manifesté dans mon quotidien : difficultés à dormir, baisse d’énergie, irritabilité, sentiment d’être éparpillée, difficulté à être pleinement dans l’instant présent, oublis, etc. Et puis, d’autres signes, plus subtils, m’ont confirmé que mon stress était trop élevé : une envie soudaine de boire de l’alcool (alors que je ne bois presque plus depuis deux ans, par choix), une envie intense de sucre, plus de temps passé à « scroller » inutilement sur mes réseaux sociaux… et une envie irrésistible d’aller magasiner. J’avais TELLEMENT envie d’aller au Costco!

Tout ça, c’est ce que j’appelle de la dopamine cheap. La dopamine, c’est l’hormone du plaisir et de la motivation. Mais quel est le lien entre la dopamine et le stress?

Lorsque notre niveau de stress augmente, notre cerveau cherche naturellement à éviter le malaise et à préserver notre énergie. La recherche de sources de plaisir accessibles rapidement est une forme d’évitement. Ces plaisirs rapides sont partout autour de nous : le sucre, l’alcool, la malbouffe, le magasinage (en magasin et en ligne, par exemple sur Amazon), les médias sociaux, la drogue, les voyages, etc. Tout ce qui peut nous procurer une sensation de plaisir et nous distraire temporairement de ce que nous ressentons.

Notre cerveau apprend rapidement et il fait des liens entre une action (par exemple, se verser un verre de vin ou ouvrir son TikTok) et la sensation agréable qui suit (apaisement, distractions, relâchement des tensions, etc.). Ces associations développent des habitudes, sans que l’on ne s’en rende compte. L’envie de se verser un verre de vin après une journée de travail, remplir son panier Amazon lorsqu’on est dans le lit et qu’on ne peut pas dormir, scroller les réseaux sociaux pour passer le temps, manger des sucrerie pendant ou après une tâche stressante, etc.

Je nous invite à continuer de nous offrir des plaisirs, bien sûr, mais en toute conscience. À observer nos envies soudaines et à les questionner avant d’y répondre impulsivement. Ces petits signaux peuvent devenir d’excellents indicateurs de notre état intérieur, quand on apprend à les écouter.

Un petit truc que j’utilise : avant de céder à une envie, je pose d’abord une action qui répond à ma vraie source de stress ou de malaise. Je ne suis pas encore allée au Costco finalement! Travailler et terminer mes tâches en retard m’a complètement enlevé cette envie. Aussi, m’entraîner au retour du travail m’a permis, naturellement, de perdre l’envie du verre de vin après une grosse journée.

C’est une pratique simple, mais puissante, pour reprendre le contrôle sur notre bien-être — un pas à la fois.

1 SUGGESTION INSPIRANTE

Une simple citation cette semaine, que j’aime beaucoup : « Ne laisse pas la perfection tuer le bon. » Je l’ai entendu sur le podcast de Jocko Willink.

Je trouve que ça s’applique à tellement de choses. N’attends pas de faire quelque chose parfaitement pour faire quelque chose. N’attends pas le bon moment pour commencer à faire quelque chose d’important ou pour réaliser tes rêves. N’attends pas le bon moment ou l’occasion parfaite pour passer du temps avec quelqu’un que tu aimes. À force d’attendre pour bien faire les choses, on finit par ne rien faire dutout.

BASES : Présentation d’un de mes services

Deux conférences à mettre à votre agenda

Voir la billetterie pour toutes les informations.

• Responsable avec mes écrans de loisirs (pour ados) – 27 nov., 18h30
• Opposition, crises de colère et impulsivité – 25 nov., 19h

Texte par Caroline Quarré, intervenante psychosociale (B.Sc.), conférencière et propriétaire de Service psychosocial Pas-à-Pas

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